Pour en finir avec l’astigmatisme…
C’est le sujet d’un symposium qui se déroule à Paris au cours du Congrès Annuel de la Société Française d’Ophtalmologie de Mai 2013, symposium consacré à la prise en charge chirurgicale de l’astigmatisme au cours du traitement de la cataracte.
Il s’agit d’un enjeu majeur pour incrémenter la qualité de vision post opératoire. La prise en charge de l’astigmatisme avec un implant monofocal torique permet une récupération visuelle sans lunette en vision de loin bien supérieure à celle obtenue avec un implant qui ne prendrait pas en charge cet astigmatisme et ce à puissance sphérique égale. Si aujourd’hui les implants bénéficient des avancées de l’asphéricité en « gold standard », il paraîtrait logique d’assurer la prise en charge de l’astigmatisme dès que celui-ci est délétère pour la vision, soit dès 0.50 ou 0.75 dioptries.
Ce critère sera d’autant plus strict que l’on voudra proposer aussi une prise en charge du paramètre de la presbytie avec un implant diffractif pour lesquels on le sait maintenant, les résultats qualitatifs seront très influencés par ce critère de l’astigmatisme.
Les techniques chirurgicales nous permettent aujourd’hui de nous rapprocher de ce but. Les limites résident encore dans l’analyse des petits astigmatismes dont la puissance et l’axe sont parfois délicats à déterminer, notamment en cas de troubles du film lacrymal ce qui est très fréquent chez le sujet candidat à la chirurgie de son cristallin ou de sa cataracte. Un effort doit cependant être fait vers cette chirurgie du cristallin aujourd’hui encore dite premium mais qui devrait s’imposer en routine demain. Le bilan et les calculs préopératoires ne doivent plus se contenter de paramètres sphériques mais aussi maintenant ces bilans doivent tendre vers l’emmétropie cylindrique aussi.